Il n’est jamais évident de recevoir un diagnostique sur notre état de santé. En 2015 un de mes cousins a été diagnostiqué avec la maladie coéliaque. Compte tenu de mon travail d’ostéopathe qui m’amène à prendre soin des gens, constamment, j’ai tout de suite pensé aux réunions de famille. Celles-ci se produisent quelques fois par année. Chaque fois, la nourriture abonde et tout le monde en profite pleinement.

Avec le temps des Fêtes qui approchait, j’ai suggéré à ma mère, qui recevait toute la famille Lespérance cette année, de faire un repas de Noël complètement sans gluten.  Je ne suis pas allergique au gluten, mais j’essaie de limiter ma consommation de blé, au maximum. Avec le type de plats servis à Noël, j’étais bien heureux de pouvoir, moi aussi, manger de tout, sans me priver.

C’est alors que j’ai contacté la boulangerie Maison Cannelle afin de pouvoir recevoir certains de leurs produits pour nous faciliter la création des fameux beignes de ma mère ainsi que son fameux ragoût de pattes de cochon. Une fois la cargaison de farine reçu, nous étions fin prêts afin de popoter en vue de notre souper du 26 décembre.

J’adore tous leurs produits: les pâtes à tarte, les pains ainsi que leurs farines sont superbes. J’utilise ces dernière en ratio de 1 pour 1 dans toute mes recettes. J’obtiens toujours des résultats savoureux et personne ne se rend compte que le plat cuisiner est sans gluten. Il ne restait qu’à voir si les fameux beignes de ma mère étaient pour être aussi bons, sans gluten. Pour ce qui est du ragoût, j’étais plutôt confiant que tout irait bien. Et pour les pâté à la viande, j’avais déjà testé les pâtes à tarte, donc je savais que le résultat serait à la hauteur de nos attentes.

C’est donc une semaine avant Noêl, que nous nous sommes réunis, mes soeurs, mes parents ainsi que ma famille afin de confectionner plus de 150 beignes et plusieurs douzaines de boulettes de viande. La recette de ma mère a été suivie à la lettre, comme d’habitude. Pendant que la pâte reposait, nous nous sommes installé à rouler les boulettes. Il fallait aussi les enfariner afin qu’elles soient bien dorées, lors de la cuisson . Jusqu’ici, tout se passait bien !

30 minutes plus tard, une fois la pâte ayant bien reposée, nous étions prêt à rouler la pâte et à utiliser nos emporte-pièces. Dès les premiers coups de rouleau à pâte nous étions bien heureux de voir que la pâte s’étirait bien. La majorité du temps, dans les farines sans gluten, la gomme de xanthane joue le rôle liant, du gluten. c’est pourquoi j’en mets dans ma farine sans gluten.

Il ne restait qu’à faire frire ces fameux beignes afin de voir s’ils goutaient aussi bon que ceux que nous avons l’habitude de faire, chaque année. Dès les premières minutes nous avons tout de suite constaté que tout se déroulait comme prévu ! Alors nous étions bien heureux de faire une pierre deux coups: cuisiner sans gluten pour tous et obtenir les mêmes résultats que nous en avions l’habitude.

Le grand jour venu, tout le monde était bien content de pouvoir manger à n’importe quelle table et de se servir dans les mêmes plats de service, sans peur de contaminer le tout et ainsi causer des malaises digestifs à mon cousin ! J’étais aussi bien heureux de montrer aux oncles et aux tantes que c’était possible de bien manger, sans gluten ! Le menu est resté le même que les années précédentes. Tout le monde y a donc trouvé son compte. En prime, curieusement, le lendemain, tout le monde avait mieux dormi et tous se sentaient moins gonflés: simple coïncidence !? Je ne crois pas ! L’essayer c’est l’adopter!

Je vous recommande chaudement de faire de même si vous avez des coéliaques dans votre famille. Cela est très apprécié de ceux qui, normalement, doivent manger de la bouffe différente des autres. De cette façon, tout le monde fait partie du même groupe et c’est bien plus plaisant ainsi. De plus ça nous force à découvrir de nouveaux ingrédients ainsi que des nouvelles recettes. Osez ! Simplement !